24 - EXTENSION "GRANDE-PLAISANCE"

Chers Amis de la Péniche Espérance,

il est encore juste temps de vous adresser les meilleurs vœux du comité, pour cette nouvelle année. Qu'elle soit enthousiasmante et peuplée de moments de bonheur !

L'année 2024 aura été consacrée à la perspective des travaux à effectuer sur la coque.

Nous bénéficions de la très grande générosité de l'Association de la Maison de Collans, qui a alimenté le fond de réparation avec la somme de Frs. 20'000.--. Plusieurs très généreux donateurs ont également contribuer à grossir cette somme, si bien qu'aujourd'hui nous pouvons compter sur 75 % du financement pour les travaux. Il reste environ 20'000.-- euros à trouver pour atteindre notre objectif.

Je reconnais bien volontiers que je suis parfaitement à l'aise lorsque je suis aux prises avec des défis techniques à résoudre, mais nettement moins avec la recherche de fonds... Aussi je suis vraiment preneur de toutes idées qui pourraient aller dans ce sens. Merci !

En ce début d'année 2025, nous avons allié l'utile à ... l'utile ! Avec mon épouse Valérie, nous avons fait notre permis "eaux intérieures" il y a quelques années sur le lac de Vouglans (dans L'Ain); et nous devions encore nous soumettre à l'examen "Grande-Plaisance" c'est à dire pour les bateaux de plus vingt mètres.

Le matin du départ pour Rupt-sur-Saône.

Nous avons donc profité du convoyage de la péniche en direction du chantier naval TCS de Rupt-sur-Saône, pour inviter à bord un moniteur de bateau-école (Mr Fabrice Manté) pour qu'il nous enseigne et nous fasse passer ce nouveau permis.

Pas le temps de se remettre du Nouvel-An, qu'au soir du vendredi 03 janvier nous voilà convoqués à bord: Valérie et Martin, Philippe (le 3ème candidat), Eric (le chef mécanicien) et Melody (à l'intendance), pour notre première leçon, portant sur la sécurité à bord. De la proue à la poupe nous avons (re)découvert tous les points à contrôler et respecter.

Après une nuit glaciale nous avons largué les amarres du chantier naval de Seurre pour remonter La Saône. Cette dernière charriait dans son courant déjà bien quelques alluvions arrachés aux berges à la suite des pluies des derniers jours. La première écluse est au grand gabarit, 200 mètres de long et 12 mètres de large, pas trop compliqué pour un bateau de 39 x 5 mètres. Cependant, un petit bruit cristallin  s'est porté à notre oreille en entrant dans ce sas. Une fine couche de glace de 5 mm s'émiettait sur notre passage. Pour des combiers qui ont patiné sur le lac Ter ces derniers jours, il n'y avait pas de quoi nous inquiéter.

Nous avons cheminé, tour-à-tour à la barre, avec pour but d'arriver à Auxonne. Le courant forcissant, notre vitesse de progression n'était pas très élevée. Mais sur ce trajet il n'y a que deux écluses durant les 46 km à parcourir. - C'était sans compter sur la glace qui s'était formée en amont de l'écluse; 3 cm. d'épaisseur qui nous a contraint à faire machine arrière pour prendre de l'élan, et sortir plein gaz de l'écluse pour l'affronter ! Dans des craquements sinistres la glace se disloquait sous l'assaut des 210 tonnes de l'Espérance. Valérie à la barre, d'une vigilance extrême, guidait la péniche sur les 2 km qui nous séparaient encore d'Auxonne.

Cela va sans dire qu'un bon souper au restaurant s'imposait pour se féliciter de cette traversée des glaces. Nous sommes rentrés au bateau sous une pluie verglaçante qui rendait toutes chaussées impraticables. Fort heureusement nous avons pu nous agripper aux amarres pour redescendre les escaliers qui nous menaient en bord de Saône où somnolait notre péniche.

J'espère que vous avez autant de plaisir à lire cet article, que j'en ai à l'écrire. Cette aventure est bien loin d'être à son épilogue, vu qu'à cette heure nous ne sommes pas encore arrivé à Rupt-sur-Saône ! Mais je vais vous donner rendez-vous à dans quelques heures pour la suite de ce récit, il faut faire durer le plaisir !

A tout-à-l'heure.